Hier soir, devant une Meinau comble et euphorique, le Racing s'est imposé 2 buts à 1 face à son ennemi messin, scellant enfin sa montée.
Tout le monde attendait ça. Depuis l'annonce du calendrier en juillet dernier, les supporters s'attendaient à jouer la montée lors du dernier match à la Meinau et pas contre n'importe quelle équipe, contre Metz. Comme quoi le hasard n'est pas tout à fait hasard !Un dernier derby pour une dernière mission, plus importante que les autres. Un dernier effort, une dernière marche à franchir pour l'apothéose de toute une saison.
Seule équipe L1 et L2 confondues à ne pas avoir perdu un match à domicile, le RCS a fait honneur à son public.
Venu encore en masse hier soir, ce même public a poussé jusqu'au bout les siens. Le 12ème homme était bel et bien présent, ola, tifos, chants à l'appui.
Fidèle au rendez-vous, les joueurs n'ont pas déçu. « La L1 avec le coeur » comme slogan, ils étaient prêts à se battre avec leurs armes, une dernière fois devant leur public avant de tout remballer pour la saison suivante.
Après une petite bourde du speaker, qui a oublié de nommer Johansen lors de la compo, le public commençait à chanter. Un aux armes, repris par les 27000personnes, donnait le ton. C'est après cette petite répétition générale du public que les joueurs entrèrent sur le terrain.
A peine le match entamé, que les crocs étaient sortis du côté alsacien. Généreux dans l'effort, motivés, ayant faim de victoire, les joueurs étaient bien présents. La première incursion dans la surface signée Mouloungui le prouve à la 4'. Une charge a eu raison de lui pour ce coup ci, mais ce n'était que partie remise. Remotivé à bloc, il repart à l'assaut de l'ennemi.
Entre temps, Metz ne se laisse pas faire et contre. Cassard sort une de ses parades très photogéniques. A la 11ème minute de jeu, Cohade tente sa chance aux 20m. Pas de réussite non plus. On continue sur un caviar de Johansen pour Mouloungui, qui voit sa frappe échouer à 10cm du poteau. On joue la 12ème minute et une passe de Camadini et une frappe de Cohade faisant mouche plus loin, le Racing se met sur de bons rails et mène 1-0. Visiblement, Cohade préfère les frappes de 25m à celles de 20...
Les occasions défilent des deux côtés et l'égalisation à la 19ème minute de Metz par une déviation malheureuse de Tum dans le but strasbourgeois n'est qu'une étape de plus dans la course à la montée. Pour preuve, à la 22ème minute où Tum, parti le long de la ligne de sortie de but, repique dans l'axe et adresse un centre que Mouloungui dévie du bout du pied. Marichez est à nouveau battu.
L'ambiance dans le stade devient euphorique et quelques olas et quelques chants sont joyeusement repris par tout le stade (même s'il fallait réveiller par quelques sifflets les endormis de la tribune sud pour les olas).
La mi-temps est sifflée et les joueurs chaleureusement applaudis. Dans les têtes on se dit que rien ne peut arriver à ce Racing là. Le bonheur et la montée ne sont désormais plus qu'à 45min...45min encore à tenir, à se ronger les ongles (eh oui, Amiens mène 2-0 à Créteil et Caen mène également à Istres). La tension est palpable mais elle ne viendrait en aucun cas gâcher cette fête des tribunes.
La deuxième mi-temps est à dominante strasbourgeoise. Les milieux alsaciens sont intraitables et ne laissent aucun espace, aucune faille. L'entrée de Kevin Gameiro met de la fraîcheur dans cet ensemble. Des deux côtés mais surtout du côté strasbourgeois (en toute objectivité bien sur), des occasions voient le jour. Le public, toujours à fond recommence quelques olas, des aux armes repris avec une intensité énorme dans tout le stade (eh oui, 27000personnes chantant, ça claque pas mal !) et d'autres chants. A 2min de la fin, le public se tente même à des « on est en L1 ».
Après 3 minutes de temps additionnel, Mr Duhamel siffle la fin de cette rencontre. Coup de sifflet synonyme de montée pour les strasbourgeois. Enfin on peut savourer. La Meinau chavire de bonheur, les joueurs sont euphoriques, sautent partout, se congratulent et la fête peut enfin commencer. Les joueurs sont ovationnés, font un tour d'honneur après avoir évidemment communié encore une fois avec le Kop et les tribunes aux alentours. Jeff Strasser, micro à l'appui, met l'ambiance. « Donnez moi un R, un A, un C, un I, un N, un G et chantez tous ensemble Racing, Racing ». Ce chant, devenu culte est repris par tous les supporters et tout le staff. Gasmi et Mathlouthi n'en finissent plus de faire des tours de stade. Il faut bien avouer que le bonheur est contagieux et que la dose donnée par les joueurs ce soir ne partira pas si vite des esprits et du coeur de tout le stade.
Un feu d'artifice est promis. Le temps de tout installer, des chansons de Mika et d'autres connues par tous sont entonnées dans le stade. Malgré la sono puissante, on entend chanter les supporters. Les lumières s'éteignent et les joueurs, un à un sont ovationnés. Le speaker n'oublie personne, même le staff à droit à des applaudissements, bien mérités. (Vencel, JPP et Cassard ont étés les plus ovationnés, Deroff honteusement sifflé par certains...).
Après des chansons de Mika (décidemment, il a la côte du coté de la Meinau) et une certaine attente, le spectacle pyrotechnique peut enfin commencer. Pendant 20 bonnes minutes, les couleurs défilent. On s'y prendrait presque à rêver ! Après le final, les yeux des strasbourgeois sont encore plein d'étoiles. Elles ne les quitteront pas de si tôt.
Une surprise est même de mise. En effet, les supporters sont invités à fouler cette pelouse de la Meinau. Tout le monde se précipite pour être le premier à pouvoir courir dessus. Quelques minutes plus tard, les joueurs apparaissent mais pour des raisons évidentes de sécurité, il ne remonteront pas sur leur pelouse mais sont dans les tribunes. La fête continue.
Des coups de klaxons, des écharpes sorties, des chants sont de mise dans les voitures.
Les joueurs ont également droit à une surprise, signée le Président Ginestet. En effet, dès lundi, un voyage de 3jours à Ibiza les attend ainsi qu'une prime de 100 000€ à se partager.
Des soirées mémorables comme celles là, on voudrait en vivre plus souvent. Alors en conclusion d'une saison placée sous le signe du coeur, on pourrait tout simplement dire : MERCI. Merci les bleus de nous faire rêver et rendez vous la saison prochaine en L1 !
